Tout savoir sur la vie dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale, l’un des conflits majeurs du XXe siècle, a particulièrement marqué les esprits, notamment en ce qui concerne les tranchées, qui sont le véritable symbole de cette guerre. Comment était la vie dans les tranchées de la Grande Guerre ? Nous vous proposons d’en savoir plus.
Combien de temps les soldats restaient dans les tranchées ?
Il faut d’abord savoir que si l’image des premières lignes est celle qui revient le plus quand on représente les tranchées de la Première Guerre mondiale, les soldats n’y étaient pas postés en permanence. Il existait un système de relève.
Alors que le conflit progressait, elles se sont progressivement complexifiées et plusieurs lignes sont peu à peu apparues, avec des fonctions différentes. La première avait avant tout une fonction de surveillance. Ceux qui s’y trouvaient devaient monter la garder, repérer les mouvements ennemis et donner l’alerte en cas d’attaque.
Les lignes les plus éloignées avaient des rôles différents. Par exemple, la première n’avait pas un rôle défensif. En cas d’assaut, les lignes de défense étaient les 2e et 3e lignes. La vie dans les tranchées changeait beaucoup selon où les hommes étaient postés.
En réalité, les soldats ne passaient que quelques jours d’affilée en première ligne. Ils finissaient par être relevés et reculaient d’une ligne jusqu’à-ce qu’ils soient relevés à nouveau au bout de quelques jours et reculent d’une ligne, etc. jusqu’à retourner au village à l’arrière.
Les conditions sanitaires
Aujourd’hui encore, les tranchées ont la réputation d’être un lieu insalubre qui est loin d’être usurpée.
En effet, l’hygiène y était déplorable, surtout en première ligne. Les soldats pataugeaient dans la boue dès que la pluie tombait et la proximité d’excréments, de rats, mais aussi de cadavres rendait les conditions de vie difficiles et rendait certaines maladies particulièrement courantes parmi les soldats (typhus, choléra, parasites intestinaux) et les blessures pouvaient rapidement s’infecter. Parmi les maux qui s’abattaient sur les soldats, on retrouve également le caractéristique “pied de tranchée”, causé par le fait qu’ils étaient obligés de rester chaussés parfois pendant des jours d’affilée, ce qui causait des lésions qui pouvaient dégénérer en gangrène.
Il y avait peu de conditions météorologiques idéales. Si la pluie et le froid étaient un calvaire, les chaleurs écrasantes et le temps sec de l’été, quand la terre se transformait en poussière soulevée par le vent étaient tout autant un tourment pour les soldats.
Enfin, il est important de souligner que la guerre et ses conditions particulièrement difficiles avaient aussi un impact sur la santé mentale. De nombreux soldats ont développé des symptômes liés au trouble de stress post-traumatique, Ce mal, surnommé “obusite” à l’époque, n’était guère pris au sérieux.
Que faisait-on dans les tranchées ?
On imagine les tranchées comme un lieu de combat, mais en réalité, les soldats passent le plus clair de leur temps à attendre dans l’ennui ou à réaliser des corvées diverses telles que le renforcement des boyaux abîmés par les bombardements adverses ou la mise en place de fils de fer barbelés, souvent de nuit, pour éviter de s’exposer aux tirs ennemis.
Quand venait le temps de combattre, l’objectif premier était d’empêcher l’adversaire d’atteindre les tranchées. Pour cela, l’artillerie réalisait un bombardement intensif afin de mettre fin à l’avancée. Si cela ne suffisait pas, alors il fallait être prêt à repousser l’ennemi depuis les lignes dédiées. Le plus souvent, les soldats utilisaient des fusils et des armes de poing, tandis que les baïonnettes étaient peu employées.
Les menaces étaient diverses car l’ennemi lui aussi pouvait utiliser sa propre artillerie pour affaiblir les positions avant de lancer son propre assaut. La menace constante d’une attaque au gaz, qu’il s’agisse de gaz moutarde, de phosgène, de chlore, etc. était également une réalité avec laquelle les soldats devaient vivre.